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Principes directeurs

Partage de convictions

Convictions en faveur des Scénaristes

Nous accompagnons les producteurs d’œuvres audiovisuelles et cinématographiques dans tout leur champ d’intervention. Cependant, lors de négociations contractuelles avec des auteurs, notre intervention est conditionnée au partage de convictions communes et de principes directeurs. Ceux-ci ont pour but de guider le producteur et notre cabinet vers une négociation vertueuse et équitable, et définir ainsi leurs conditions de travail et de cession de droits.

Cohérence et Ecosystème Équitable

Cet engagement envers des valeurs partagées vise à garantir à notre cabinet une cohérence avec nos engagements vis à vis de notre clientèle d’agents, d’artistes-auteurs et d’organisations professionnelles. Il a pour objectif de favoriser l’émergence d’un écosystème équitable et vertueux entre tous les intervenants d’une œuvre audiovisuelle ou cinématographique.

Engagement Pionnier : Réponses Concrètes aux Défis de l’Écriture en France

Ces convictions reposent sur des recommandations et des solutions que nous considérons adaptées aux défis émergents de ces dernières années, comme détaillés dans les nombreux rapports parus sur ces questions.

Dynamique Positive et Attraction des Talents

Ces principes directeurs ne se veulent en aucun cas une contrainte ; au contraire, ils instaurent une dynamique propice à l’épanouissement de tous les acteurs de la production audiovisuelle. Cet environnement favorable contribue à la réussite et à la pérennité de vos relations, constituant un aimant pour les meilleurs talents dans un contexte de concurrence exacerbée.

Rétablissement des Droits des Auteurs

Ces principes visent également à rétablir aux auteurs le plein exercice des droits qui leur sont reconnus par la loi, s’opposant ainsi aux mauvaises pratiques des producteurs ayant conduit en réponse à l’émergence des auteurs-coproducteurs. Cette démarche vise à revenir à l’esprit initial du droit d’auteur, sur lequel reposent tous les droits des producteurs.

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Principes directeurs

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Distinction rémunération d’écriture et rémunération de cession

Contexte Juridique Actuel

La loi présume les droits d’auteur cédés au producteur dès la conclusion d’un contrat, exigeant uniquement une rémunération proportionnelle pour l’exploitation des droits. La jurisprudence reconnaît également que les auteurs apportent leurs droits à la SACD (théorie du double apport).

Risques Juridiques pour le Producteur et Psychosociaux pour les Auteurs

Les syndicats actuels de producteurs considèrent que les sommes d’argent versées aux scénaristes pour écrire, qualifiées d’à valoir, rémunèrent à la fois la prestation d’écriture et la cession des droits, alors que les droits leurs sont pourtant présumés cédés sans avoir à verser de rémunération autre que proportionnelle. Cette confusion dans la qualification des sommes versées, dénoncée à l’époque par le rapport de Bruno Racine et aujourd’hui par la doctrine, expose les producteurs à un risque juridique. Elle paralyse dans les faits les remontées de recettes dues aux auteurs et conduit à des échéanciers de paiement inéquitables, essentiellement liés à des éléments indépendants des scénaristes, pouvant entraîner des risques psychosociaux.

Conviction pour un Changement

Nous sommes fermement convaincus de la nécessité de qualifier cette rémunération de « revenu de conception et de création » conformément à la terminologie prévue par l’article R. 382-1-1 du Code de la sécurité sociale. Cette qualification n’exclut pas la possibilité de prévoir également une avance sur droits. Cependant, cette dernière doit être fixée en considération non pas du travail d’écriture demandé au scénariste, mais d’une valorisation réaliste de l’exploitation de l’œuvre à venir, en tenant compte de son marché de destination.

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Transparence de l’assiette des recettes : Recettes Brutes

Contexte Juridique et Pratiques Contestées

En audiovisuel comme au cinéma, les accords collectifs ont entériné une pratique que la jurisprudence avait pourtant qualifiée de contraire à la loi. En 2003, la Cour d’appel de Paris avait sanctionné cette assiette, considérant que l’article L. 131-4 du Code de la Propriété intellectuelle exige que la rémunération proportionnelle soit assise sur toutes les recettes d’exploitation.

Esprit de la Loi

Cette approche reflète l’esprit du législateur qui souhaite que la rémunération proportionnelle soit liée au prix payé par le public, lorsque ce dernier paie directement pour avoir accès à l’œuvre. L’assiette sur les recettes brutes vise à faire peser sur le producteur le risque financier inhérent à son commerce, exemptant l’auteur de la responsabilité des frais engagés pour exploiter son œuvre.

Usages Actuels et Risques Juridiques

Pourtant, les producteurs audiovisuels et cinématographiques, encouragés par les accords professionnels, utilisent la Recette Nette Part Producteur (RNPP) pour rémunérer les auteurs, déduisant ainsi des frais indépendants du contrôle de l’auteur. Nous estimons qu’il existe un risque juridique au regard de la hiérarchie des normes. Quelle valeur légale peut avoir un arrêté d’extension du ministère de la Culture entérinant une assiette de rémunération contraire à la jurisprudence de la Cour d’appel de Paris ?

Inadaptation de l’Assiette et Complexité des Redditions de Comptes

Cette assiette nous paraît profondément inadaptée, créant une défiance des auteurs envers les producteurs face à des redditions de comptes complexes. Elle impose aux producteurs un traitement juridique et comptable incroyablement complexe et coûteux. Pourtant, il est relativement simple, lors de la négociation du taux de rémunération proportionnelle, d’établir une règle de trois pour fixer un équivalent de recette brute.

Exemple

Prenons un exemple concret : si un producteur souhaite proposer un taux de 4% de la RNPP pour les ventes internationales avec des frais estimés à 40%, il lui suffit de fixer son taux à 2,85% de la recette brute. Cela évitera une mobilisation importante des services comptables, juridiques et/ou royalties pour établir les décomptes. Ce taux garantira également une transparence accrue et une compréhension aisée pour les auteurs, éliminant les doutes systématiques sur la véracité des frais engagés et leur opportunité.

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Coopération Créative et Partage Équitable du « Final Cut »

Convaincus de l’importance cruciale du « final cut » dans le processus de création cinématographique et audiovisuelle, nous plaidons en faveur d’une collaboration créative équilibrée entre scénaristes, réalisateurs et producteurs.

Dans les situations spécifiques où la contribution des scénaristes est déterminante, nous recommandons que le processus de prise de décision finale, représenté par le « final cut », fasse l’objet d’une évaluation au cas par cas en concertation avec le producteur. Cette évaluation, fondée sur la réalité anticipée de la contribution attendue du scénariste, vise à définir un partage équitable de cette responsabilité. Notre principe vise à instaurer un environnement propice à une collaboration harmonieuse, favorisant la qualité et la diversité des productions cinématographiques et audiovisuelles, en particulier lors de la créations de séries.

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Transparence et Équité dans la Négociation des Conditions d’Écriture

Ce principe exige une négociation transparente et de bonne foi entre producteurs et scénaristes quant au nombre de versions nécessaires à la réalisation d’un texte de qualité. Les éléments clés sont les suivants :

Discussion Ouverte sur le Nombre de Versions :

Les producteurs doivent engager des discussions franches avec les scénaristes pour déterminer le nombre de versions requises et incluses dans la rémunération initiale convenue. Ces discussions doivent prendre en compte les considérations artistiques, les exigences des diffuseurs et les contraintes de production envisagées. Au-delà, une rémunération supplémentaire doit être prévue dès la signature du contrat pour les réécritures supplémentaires.

Bannissement des Échéances d’Acceptation :

Les échéances d’acceptation appliquées au travail d’écriture sont annulables conformément à l’article 1304-2 du Code civil. Toutefois, il est permis de proposer une rémunération complémentaire sous forme d’à valoir minimum garanti lorsque la mise en production intervient. Cette rémunération distinctement négociée doit être fixée en considération non seulement du travail d’écriture demandé au scénariste, mais aussi d’une valorisation réaliste de l’exploitation future de l’œuvre, prenant en compte son marché de destination.

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Lutte contre les Pratiques de Buy Out

Les pratiques actuelles imposées par les plateformes américaines de vidéo à la demande par abonnement (Netflix, Disney+, etc.) sont en contradiction avec la loi. Ces pratiques consistent à manipuler l’article L.131-4 alinéa 2 du Code de la propriété intellectuelle pour suggérer qu’il serait impossible d’assurer le versement d’une rémunération proportionnelle aux auteurs, en dehors des trois territoires couverts par la SACD. Cette allégation est contredite depuis des années par l’industrie musicale (Spotify, Deezer), qui garantit le versement d’une rémunération proportionnelle à la part que représente chaque titre dans le total des écoutes enregistrées, territoire par territoire.

Conscients de la disproportion du rapport de force entre les producteurs et les plateformes, notre Cabinet s’engage à sensibiliser ces plateformes à l’occasion des négociations concernées, tout en ayant conscience du caractère d’adhésion des contrats proposés. Nous vous encourageons à faire pression sur vos organisations syndicales pour favoriser un changement de ces pratiques, car aucun avocat ne peut vous garantir juridiquement contre un recours des auteurs contre les clauses forfaitaires qui pourraient vous être imposées.

Notre démarche vise à mettre en lumière l’incompatibilité de ces pratiques avec la législation en vigueur et à encourager une évolution positive dans l’industrie, tout en vous informant des défis légaux potentiels liés à ces contrats.

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Encadrement Juridique des Ateliers d’Écriture par le Droit du Travail

La mise en place d’un cadre juridique solide pour les ateliers d’écriture structurés est impérative, non seulement pour supprimer un risque significatif de requalification en salaire des paiements, aujourd’hui considérés à tort comme des droits d’auteur, mais aussi en réponse aux préoccupations de santé au travail mises en lumière par un récent rapport sociologique sur les scénaristes. Cette recommandation repose sur les constats suivants :

Prévention des Risques Psychosociaux :

La mise en place d’un cadre juridique conforme au droit du travail vise à prévenir les risques psychosociaux découlant des conditions de travail dans les ateliers d’écriture. Cela englobe la reconnaissance et la rémunération appropriée du travail effectué par les scénaristes.

Requalification des Rémunérations :

Le cadre juridique proposé vise à minimiser le risque de requalification des sommes versées sous forme de droits d’auteur en salaire. En clarifiant les modalités de rémunération et en les alignant sur les normes du travail, nous cherchons à assurer une protection juridique solide tant pour le producteur que pour les scénaristes.

Notre Cabinet s’engage à élaborer des solutions juridiques équilibrées, assurant à la fois la protection des droits des scénaristes et la prévention des risques psychosociaux dans le cadre des ateliers d’écriture.

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